Article mis à jour le 14/02/2022
Détoxification digitale, de quoi s’agit-il ?
Tandis qu’il est encore courant de vanter les mérites du « tout numérique » pour près de 3 milliards d’internautes dans le monde (dont 50 millions en France), il est encore peu commun de considérer que le digital peut pénaliser la vie personnelle (familiale, affective) et professionnelle.
Pourtant, une pratique intensive et/ou inadaptée des médias sociaux et des technologies de la communication, peut favoriser l’apparition de symptômes psychologiques et physiques, susceptibles d’impacter la sphère professionnelle et/ou personnelle.
Le numérique compte au moins déjà 3 syndromes qui lui sont propres et qui ont récemment été identifiés :
- FOMO (Fear Of Missing Out)
- Cyberdépendance – FOBO (Fear Of Being Out)
- SICEM (Syndrome d’Intolérance aux Champs ElétroMagnétiques)
Pour en savoir plus : Vive (la detox dans) le digital http://ow.ly/OzHwC
Les manifestations (physiques et psychologiques) de stress, les conduites addictives, celles d’évitement, les inhibitions, les réactions agressives, le sentiment de détresse… sont des exemples de manifestations d’une souffrance psychique.
Le rôle des professionnels RH
L’obligation générale de sécurité incombant à l’employeur vis à vis de ses salariés est « déléguée » aux professionnels des ressources humaines. Peuvent-ils encore ignorer les risques associés à une pratique intensive ou inadaptée des médias sociaux (que celle-ci soit professionnelle et/ou personnelle) ?
Le numérique, ses outils, ses bénéfices et ses contraintes, font désormais partie de la vie de près de 50 millions de personnes en France comme évoqué plus haut. L’obligation générale de sécurité incombant à l’employeur vis à vis de ses salariés est « déléguée » aux professionnels des ressources humaines qui ne peuvent plus désormais ignorer les risques associés à une pratique intensive des médias sociaux (que celle-ci soit professionnelle et/ou personnelle). L’article L4121-1 et L4121-5 du code du travail précise notamment que
« L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. »
La détoxification digitale peut s’inscrire dans la politique de RSE des entreprises, être proposée par les professionnels des RH à ceux qui en expriment le besoin parce qu’ils n’éprouvent plus un état de bien-être suffisant pour maintenir le niveau de bien-être et/ou de performance souhaité.
Le jour viendra peut-être où les médecins prescriront une cure de détox. digitale comme ils prescrivent parfois des cures thermales ou encore des séances de kinésithérapie. Certaines mutuelles prennent déjà en charge les consultations de psychologues. Tout ou partie des séances de psychothérapie et des frais engagés pour se détoxifier des effets néfastes qu’a parfois le numérique sur notre psychisme, notre corps et nos comportements, peuvent être pris en charge par l’employeur ou la mutuelle collective contractée par lui.
En matière de détoxification digitale, des solutions individuelles et collectives existent !
Des techniques, des méthodes thérapeutiques et des astuces existent pour prévenir l’apparition de ces nouveaux risques sanitaires et, pour s’en affranchir individuellement et collectivement.
Accompagnement psychosociologique en entreprise, séances de psychothérapie individuelle, séminaires collectifs, cures individuelles ou collectives de détoxification digitale, sont autant de moyens d’action pour libérer la parole, évoquer les difficultés individuelles, traiter les causes organisationnelles, collectives et individuelles.
En phase exploratoire, la passation du test MMPI-2-RF permet, le cas échéant, de préparer la prise en charge thérapeutique individuelle. Le besoin peut-être exprimé par l’individu ou alors la proposition peut lui être formulée par son employeur. La restitution à l’intéressé permet à celui-ci de mieux se connaître et, d’identifier avec le thérapeute, les comportements et les conduites qui pourront être traités dans le cadre d’une thérapie (courte) de type cognitive et comportementale.