Article mis à jour le 12/09/2024
Dans un monde de plus en plus axé sur la performance et les résultats immédiats, l’intelligence émotionnelle est souvent reléguée au second plan dans la formation des managers. Pourtant, cette compétence est cruciale pour développer un leadership efficace et durable. L’absence de formation sur les compétences émotionnelles, telles que l’écoute active ou la gestion des relations interpersonnelles, peut freiner la capacité des dirigeants à comprendre et à motiver leurs équipes. La gestion du stress et des conflits nécessite une forte capacité d’empathie et d’adaptabilité, des qualités indispensables à tout bon manager. En délaissant ces aspects, les formations traditionnelles privilégient les aspects techniques et la prise de décision rationnelle, au détriment des soft skills qui favorisent la cohésion d’équipe et la collaboration. Pourtant, un bon équilibre entre ces deux types de compétences pourrait grandement améliorer l’efficacité et la motivation des collaborateurs, tout en réduisant les tensions au sein des équipes.
L’intelligence émotionnelle (IE) est un levier fondamental dans la gestion des équipes et le leadership. Pourtant, malgré son importance reconnue, elle est souvent reléguée au second plan dans les formations de managers. Avant de comprendre pourquoi, clarifions ce qu’est l’intelligence émotionnelle.
L’IE regroupe des compétences émotionnelles et sociales qui influencent :
- La manière dont nous nous percevons et nous exprimons,
- Le développement et le maintien des relations interpersonnelles,
- Notre résilience face aux difficultés,
- L’utilisation efficace des informations émotionnelles pour mieux agir.
Alors, pourquoi l’intelligence émotionnelle continue-t-elle d’être ignorée dans de nombreux programmes de formation managériale ?
1 Focus sur les compétences techniques : une erreur classique
Les formations pour managers se concentrent généralement sur les compétences techniques et la gestion opérationnelle. Pourquoi ? Car ces compétences sont mesurables, elles permettent de fixer des objectifs clairs et des indicateurs de performance précis.
Par exemple, un manager doit savoir comment :
- Analyser un budget,
- Gérer un planning,
- Piloter un projet.
En revanche, évaluer la capacité d’un manager à comprendre et gérer ses émotions ou celles de son équipe est plus subtil et complexe. Cela conduit souvent à un déséquilibre dans la formation, où l’on valorise le côté rationnel et technique au détriment des compétences humaines. Or, un bon manager doit savoir faire plus que simplement gérer des chiffres.
2 Une perception erronée de l’intelligence émotionnelle
L’IE est parfois considérée comme une compétence « douce », non essentielle au leadership. Cette perception est alimentée par l’idée que pour être un bon leader, il faut avant tout être rationnel, savoir prendre des décisions basées sur des faits et non sur des émotions. Les termes « compétence douce » et « intelligence émotionnelle » sont même parfois associés à une forme de faiblesse.
Ce raisonnement est pourtant un mythe ! Un manager capable d’analyser et de comprendre les émotions de son équipe est en réalité bien plus efficace :
- Il anticipe et désamorce les conflits,
- Il renforce la cohésion d’équipe,
- Il inspire la confiance et la motivation.
3 Un manque de sensibilisation dans les programmes de formation
Un autre facteur clé est que beaucoup de programmes de formation n’intègrent tout simplement pas l’intelligence émotionnelle dans leurs curriculums. Résultat : de nombreux managers sont promus à des postes de leadership sans les outils nécessaires pour gérer les dynamiques humaines.
Ces managers, bien que compétents sur le plan technique, peuvent éprouver des difficultés à :
- Communiquer efficacement avec leurs équipes,
- Créer un environnement de travail positif,
- Gérer des situations de stress ou de conflit.
? Pourtant, l’intelligence émotionnelle est cruciale ! Elle permet de bâtir un environnement de travail sain, basé sur la confiance, l’écoute et la résilience.
4 Une opportunité manquée pour améliorer la performance
Les entreprises qui n’intègrent pas l’IE dans la formation de leurs managers passent à côté d’une véritable opportunité. Les études montrent que les managers dotés d’une forte intelligence émotionnelle :
- Améliorent la rétention des talents,
- Stimulent la créativité et l’innovation,
- Contribuent à un climat de travail positif où chacun se sent respecté et valorisé.
? Il est donc temps de repenser les programmes de formation et d’intégrer pleinement l’intelligence émotionnelle au cœur du leadership.
Mettez l’intelligence émotionnelle au centre de la gestion d’équipe
Un manager qui maîtrise l’IE est capable de transformer un groupe de travail en une équipe cohésive et performante. Le leadership n’est plus seulement une question de prise de décision stratégique, mais de compréhension humaine. Émotions et performance ne sont pas antinomiques ; elles sont complémentaires.
Il est grand temps de sortir des vieux schémas où la compétence technique prime sur tout. La gestion d’équipe est un art qui repose aussi bien sur la tête que sur le cœur. Alors, osons intégrer l’intelligence émotionnelle dans les formations et transformons nos managers en leaders complets !