Stéréotypes
Les stéréotypes sont « des croyances partagées concernant les caractéristiques personnelles, généralement des traits de personnalité, mais souvent aussi des comportements d’un groupe de personnes. Mais aussi des représentants typiques de la catégorie. » (Leyens, Yzerbyt & Schadron, 1996).
L’emploi des stéréotypes est associé à des attentes, dont le but est de nuancer le jugement et d’orienter le comportement, afin de s’adapter rapidement à autrui.
Selon Devine (1989), les stéréotypes sont socialement transmis, connus de tous et socialement partagés. Leur activation se fait automatiquement et de manière non consciente.
Voici un exemple de stéréotype : dire que « les blondes sont idiotes ». Il faut faire attention à ne pas confondre avec les préjugés ou encore la discrimination. Les préjugés correspondent à des attitudes, bien souvent négatives (comme dire « J’aime ceci » ou « Je n’aime pas cela »). La discrimination, quant à elle, est un comportement négatif non justifiable envers des personnes d’un exogroupe, comme le fait de ne pas embaucher quelqu’un parce qu’il a plus de 50 ans.
Recrutement
Hélène Garner-Moyer s’est intéressée à l’influence de l’apparence physique sur les interactions sociales, principalement lors de la sélection de candidatures pour des recrutements en entreprises. Cette étude parue dans « Le Journal des Psychologues » en 2008, démontre que l’apparence physique est très importante lors de la sélection des candidats, cela refléterait la personnalité, le statut social et même potentiellement les aptitudes (le sérieux notamment) pour un poste. Ainsi, la photo sur le Curriculum Vitae (C.V.) est aussi importante que le contenu même du C.V., engendrant un jugement social, qui ne sera pas sans effet sur le choix des recruteurs.
En voyant un visage, nous faisons des inférences spontanées fréquemment, nous attribuons des traits de personnalité sans connaître la personne. Ainsi, les personnes jugées « belles » seront mieux perçues socialement, intellectuellement, mais aussi au niveau du relationnel par le recruteur (comme étant plus charismatiques, persuasives). Ceci est en lien avec certaines théories naïves, comme les Théories Implicites de la Personnalité, par Bruner et Tagiuri (1954), qui consistent à associer certains traits de personnalité jugés comme allant « bien ensemble » ; ou encore les croyances concernant l’association d’un physique avec des traits de personnalités (les personnes attirantes physiquement sont associées en général à des traits de personnalité plus enviables).
Cela rejoint une étude de 2011, menée par les chercheurs Leder, Forster & Gerger sur l’influence du port de lunettes sur notre perception du visage. Les personnes portant des lunettes sont ainsi souvent perçues comme plus intelligentes ou dignes de confiance, mais en contrepartie, moins attrayantes. Cela est d’autant plus vrai lorsque les montures sont imposantes. En effet, il est assigné de nombreuses informations au visage : lorsque l’on porte notre attention sur une personne, ce sera avant tout la première partie du corps sur laquelle on focalise notre regard, puisque le visage est à même de nous renseigner notamment sur les aspects suivants : identité, âge, genre, expressions faciales, qui le rendront attractif ou non.
En savoir plus :
- http://www.prejuges-stereotypes.net/main.htm
- http://www.cairn.info/revue-le-journal-des-psychologues-2008-4-page-53.htm
- LEDER, FOSTER et GERGER, « The glasses stereotype revisited : effects of eyeglasses on perception and impression of faces », Swiss journal of psychology, vol 70(4), Dec 2011, 211-222
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Chloé GALARD
Chargée de communication et marketing (stagiaire) à SpotPink, je suis actuellement en 3ème année de licence de psychologie, à l’Université Nanterre Paris Ouest.
Je souhaiterais travailler dans la publicité, et devenir plus particulièrement planneur stratégique. Mes passions sont l’équitation et le cinéma.
Mon compte Twitter : @chloe_galard