Article mis à jour le 01/07/2015
Que l’on soit télétravailleur soi-même ou que l’on emploie des salariés travaillant à distance, l’on peut s’interroger sur les droits dont disposent les télétravailleurs. Une fois que l’employé a accepté la proposition de son supérieur d’opter pour le télétravail, une relation particulière va s’instaurer. Être au courant du statut juridique qui encadre le télétravailleur permet un meilleur rapport entre les parties, sans hésitation sur la légalité de ce que peuvent demander salarié et/ou employeur.
1) Les mêmes droits que les autres salariés
Un salarié en situation de télétravail bénéficie des mêmes avantages que le droit du travail et la convention collective applicable à l’entreprise confèrent aux autres travailleurs : nombre de jours de congés, durée hebdomadaire de travail, salaire minimum, cotisations sociales, etc.
De ce fait, c’est donc à l’employeur de s’adapter à la situation de l’employé en télétravail.
2) Des conditions de travail adaptées
Que le télétravail débute avec le contrat de travail ou en cours de contrat, une information doit être fournie par l’employeur au salarié avec précision. Cela concerne en priorité l’organisation du temps de travail et les tâches à effectuer. Les normes relatives à la protection des données informatiques ou à l’utilisation du matériel électronique doivent aussi être communiquées à l’employé.
Il faut également que l’employeur et le salarié s’accordent sur les plages horaires pendant lesquelles le salarié est joignable.
L’organisation des heures de travail doit enfin permettre au travailleur de respecter les règles en matière de durée hebdomadaire de travail (35h par semaine pour un salarié à temps plein) et de jours de repos (2,5 jours de congés par mois).
3) La prise en charge de certaines dépenses
L’employeur doit assumer les dépenses relatives au déroulement du télétravail : l’achat et l‘entretien de matériel ou de logiciels spécifiques, les dépenses pour permettre une connexion entre le salarié et l’entreprise, ou encore d’éventuels abonnements.
L’employé a la possibilité d’utiliser son matériel personnel, mais ce sera à l’employeur de prendre en charge les éventuelles dépenses visant à adapter ou à entretenir le matériel.
Quant au salarié, quel que soit le matériel qu’il utilise, il doit immédiatement prévenir l’entreprise en cas de dysfonctionnement (panne ou anomalie).
4) Une relation employeur-employé à part
Quand il veut contacter le télétravailleur, l’employeur doit respecter les jours et les heures qui ont été prévus.
Par ailleurs, le télétravailleur dispose d’une priorité pour accéder à un poste vacant sans télétravail. L’employeur doit donc l’en informer, a fortiori si ce poste est compatible avec les qualifications et les compétences professionnelles du télétravailleur.
Enfin, le télétravailleur et l’employeur doivent se rencontrer au moins une fois par an pour faire le point sur la charge de travail et sur le déroulement du télétravail en général.
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Auteur de ce billet
Thomas Rivoire
Directeur Général de LegaLife
HEC Paris et Diplômé Notaire
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