Article mis à jour le 02/07/2024
La question du bien-être au travail est aujourd’hui au cœur d’une grande partie des politiques de gestion des ressources humaines. Management par le sourire, design thinking etc., tant de concepts managériaux qui ont été mis en place pour assurer l’épanouissement des collaborateurs. Comment définir le bien-être au travail en 2022 ? Quels sont les ingrédients d’un environnement propice à l’épanouissement ?
Bien-être au travail en 2022 : quelle définition ?
La conception du bien-être au travail a évolué au fil des décennies. Il a fallu attendre le fordisme, avec Henry Ford, durant les années 70 pour que le concept émerge dans les esprits. On parlait exclusivement des revendications salariales dans le passé. Aujourd’hui, le facteur humain, les questions psychologiques, émotionnelles et sociales sont des paramètres importants pour se sentir bien au sein de notre environnement professionnel.
Un nouveau management
De nouvelles approches managériales ont été mises en place, à l’instar du management par le sourire et du design thinking. Pour le premier, comme son nom l’indique, il s’agit simplement de préserver la bonne humeur du groupe à travers le sourire. Pour sa part, le design thinking est une organisation horizontale du travail. On ne parle plus de hiérarchie, mais de collaboration, c’est-à-dire que les rôles changent en fonction du projet.
Un sentiment de liberté
Pour préserver la santé mentale et physique de leurs salariés, plusieurs entreprises ont commencé à intégrer les deux concepts que nous avons évoqués. Elles agissent aussi à travers des plannings adaptés aux besoins et aux obligations des différents collaborateurs.
Dans certaines sociétés, le »présentiel » et la notion d’horaires fixes ont été remplacés par le télétravail et la libre gestion du temps. Aussi, les salariés sont évalués en fonction de leurs résultats et de leur efficacité dans la réalisation de telle ou telle tâche. Ce sentiment de liberté les rend plus à l’aise surtout en ayant en tête l’idée que l’entreprise est soucieuse de leur bien-être.
Bien-être en entreprise : deux principales démarches
Outre la recherche de l’efficacité, veiller au bien-être des collaborateurs permet également de les retenir. En plus d’une rémunération convenable, cela prévient la fuite des talents. On parle de deux principales démarches aidant les entreprises, selon leur taille, à garantir le confort émotionnel des salariés.
Les grandes entreprises de plus de 50 salariés
Dans ce type d’entreprises, le questionnaire SATIN (santé somatique, stress, risques psychosociaux, évaluation de l’environnement de travail) permet de collecter des données relatives au bien-être au travail. À travers des réponses anonymes, les participants font part de leurs suggestions à propos de leur environnement professionnel.
Les petites entreprises de moins de 50 salariés
Dans une petite entreprise, on fait appel à des professionnels de santé. Ces derniers sont à l’écoute des salariés. Dans ce même ordre d’idées, des discussions collectives sont régulièrement organisées. Elles favorisent l’échange tout en renforçant les liens entre les employés et la direction.
Le bonheur au travail : mode d’emploi
S’il existe deux principales démarches visant à instaurer le bien-être au travail, les techniques peuvent être différentes d’une entreprise à l’autre. L’objectif reste le même : prévenir les problèmes psychosociaux et garantir la cohésion au sein de la société. D’ailleurs, c’est ce qu’a indiqué, à plusieurs reprises, l’Institut National de Recherches et de Sécurité (INRS). Quelles sont donc ces différentes méthodes ?
Améliorer les conditions de travail grâce aux plantes
Certaines entreprises misent beaucoup sur le contact avec la nature. Aussi, les bureaux en open space sont remplis de végétation. En effet, certaines plantes sont connues pour leur capacité à absorber les bruits.
D’après une étude menée par les chercheurs de l’Université de Cardiff (Pays de Galles), dans une société où les plantes sont présentes, la productivité des salariés augmente, en moyenne, de 15 %. D’un autre côté, les plantes sont aussi dépolluantes. En effet, elles aident à purifier l’air et à améliorer sa qualité.
Amener les salariés à donner un sens à leur travail
Dans certaines sociétés, les managers ont opté pour l’Ikigai. C’est un concept nippon qui pousse l’individu à donner un sens à ce qu’il fait dans son travail. Dans cette optique, une entreprise peut proposer à ses collaborateurs des séances de réflexion sur le sujet.
L’autonomie et la liberté de mouvements
Avec la crise sanitaire, le télétravail a fait une entrée fracassante dans le monde professionnel. Un bon nombre de sociétés y ont ajouté une libre gestion du temps de travail. Finies les journées de 9 heures-17 heures : les salariés sont plutôt jugés sur la base des résultats réalisés et de leur efficacité. “Peu importe que tu commences à 6 heures, à 10 heures ou à 12 heures, du moment que tu sois à l’aise, responsable et que tu fournis un bon travail dans les délais”, dira un manager en 2022. C’était une chose impensable il y a à peine 10 ans.
Le team building
C’est l’une des techniques les plus en vogue depuis plusieurs années. L’objectif du team building est essentiellement de renforcer la culture de l’entreprise et des liens unissant les collaborateurs. Des voyages et des sorties peuvent être organisés. On peut également célébrer les grandes occasions comme les fêtes de fin d’année.
Les activités culturelles et les loisirs
En 2022, le bien-être au travail passe aussi par les activités culturelles et les loisirs. Dans certaines entreprises, les collaborateurs peuvent jouer d’un instrument de musique, peindre, faire du sport ou lire des livres pendant leurs pauses. Des parties de jeux vidéo peuvent également être organisées. Pour résumer, ce concept repose essentiellement sur le confort psychologique et la santé des salariés. Le facteur humain est donc au cœur de ces nouvelles démarches managériales.